Bien que la guerre se poursuivre en Ukraine, les fermiers ukrainiens n’ont pas cessé leur activité dans la production de chanvre. La liste d’objets pour produire vos produits préférés à base de CBD est longue : cordes, cordons, tissus, matériaux à voile, entre autres. Sans parler de ses utilisations en guise de médecine alternative pour ses vertus thérapeutiques.
Le cannabis est largement utilisé dans de nombreux domaines aujourd’hui. En Ukraine, dans la capitale de la culture du cannabis ukrainien Gloukhiv, la machine de production tourne à plein régime chez certains cultivateurs de cannabis du nord-est du pays. À l’origine, la ville abritait une station de recherche scientifique qui sélectionnait des sortes de plantes locales propres à cette zone géographique. Par ailleurs, les chercheurs de Gloukhiv sont les premiers à commencer à travailler sur le cannabis médical.
La production de CBD se poursuit en Ukraine
Malgré les problèmes liés à la logistique, l’approvisionnement en carburant, les ports et les routes bloqués, certains fermiers ukrainiens persévèrent dans leur travail. Cela concerne notamment les cultures qui ont été lancées depuis le début de l’année. On estime des champs à plus de 3000 hectares, soit la superficie totale des champs de chanvre selon Roman Fedorowycz, un cultivateur qui fait pousser du chanvre dans la partie nord-ouest du pays, donc à l’opposé de Gloukhiv.
Des plantations tardives
Avec la guerre qui perdure sur le territoire ukrainien, on observe un retard des plantations de chanvre cette année. Fedorowycz étant un natif du Michigan pratique la culture du chanvre pour son grain et sa fibre. En compagnie de sa femme Dibrova Farms, le couple cultive des multiples variétés de chanvre, qu’ils exportent par la suite aux USA, et sur d’autres marchés. En dépit d’immenses difficultés sur tous les plans, le cultivateur est parvenu à planter 250 ares de chanvre cette année, soit environ une centaine d’hectares. L’an passé, sa production s’est élevée à 1500 ares, soit l’équivalent de 600 hectares.
En ce qui concerne l’exportation de blé, de maïs, et d’huile de tournesol, il est à savoir que l’Ukraine est le leader mondial. En effet, ce business a été perturbé par l’attaque de la Russie, qui occupe aujourd’hui, la majorité des ports de la mer noire. Pour cause, les expéditions sont bloquées.
Le carburant, devenu une denrée rare en Ukraine
Alors que le carburant est un pilier important dans la culture de chanvre, plusieurs cultivateurs déplorent la pénurie de carburant. Il est ainsi plus difficile de cultiver correctement leur chanvre. Dans un contexte où la Russie et la Biélorusse ont stoppé près de deux tiers des imports annuels de diesels pour l’Ukraine, cela impact bel et bien la production des champs de chanvre ukrainien. En plus de cela, les imports provenant d’Europe s’avèrent insuffisants.
Depuis que la guerre a éclaté, l’Institut des Cultures Libériennes IBC du pays a dû fermer ses portes. Or, celui-ci est membre de l’Académie Nationale des Sciences Agraires, et se trouve proche de la frontière Russe au Nord de l’Ukraine. Afin de relancer la relocalisation de l’IBC et de ses employés, une campagne de crowdfunding a été lancée.
Un plan de soutien pour le cannabis thérapeutique ?
En Ukraine, diverses variétés de graines de chanvre et de fibres peuvent être cultivées. Grâce à une licence annuelle délivrée par le gouvernement fédéral à l’agriculteur, ce dernier doit respecter la limite de THC située en dessous de 0,08%. Un seuil relativement bas, semblable à ceux imposés dans les autres régions mondiales, dont 0,2% en France. Ceci pour dire que les cultivateurs ukrainiens doivent se restreindre à des variétés de chanvre spécifiques. Or, une douzaine de ces variétés sont inscrites au registre officiel des variétés de plantes au pays.
Récemment, le ministre de la Santé Ukrainien, Viktor Lyashko a proposé un plan de régulation du cannabis dans un cadre thérapeutique et industriel. Le plan en question vise à soutenir les recherches liées au cannabis. Cependant, aucunes des dispositions liées à cette mesure n’ont été publiée, et il reste à savoir si elles concernent également le chanvre industriel.